Ce blog est personnel, la rĂ©daction nâest pas Ă lâorigine de ses contenus. Tout est dit dans le chapĂŽ de cet ils ont refusĂ© s'accueillir les migrants, je n'ai pas protestĂ©, parce que je ne suis pas migrantQuand ils ont virĂ© les zadistes, je n'ai pas protestĂ©, parce que je ne suis pas zadisteQuand ils ont humiliĂ© les de chez Gad, je n'ai pas protestĂ© parce que je ne suis pas de chez GadQuand ils ont amalgamĂ© islam et terroristes islamistes, je n'ai pas protestĂ© parce que je n'en avais rien Ă foutreQuand ils ont utilisĂ© des grenades de guerre contre des manifestants, je n'ai pas protestĂ© parce qu'il me restait mes deux mainsQuand ils ont privatisĂ© la SNCF, je n'ai pas protestĂ© parce que ce n'Ă©tait pas mon problĂšme
Dansl'article est citĂ© « Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles », quelqu'un a-t-il la citation en allemand, je n'ai rien trouvĂ© sur le net (mais mon allemand est nul). AlainBb 23 fĂ©vrier 2013 Ă 11:34 (CET) Idem : La citation « Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles » (M. Bonhomme et les incendiaires) doit ĂȘtre confirmĂ©e : Ă©dition, page, car Argumentaire Encore rĂ©sister ?! © Creative Commons - Flickr - John_Kittelsrud Les partis les plus liberticides, situĂ©s Ă lâextrĂȘme droite, sont quasiment insignifiants en Wallonie et Ă Bruxelles. Certains sont tentĂ©s de rĂ©pondre laissons tomber. Mais quâen est-il des idĂ©es extrĂ©mistes qui contaminent peu Ă peu lâensemble du paysage politique europĂ©en ? Malheureusement lâextrĂȘme droite nâa pas le monopole de ces idĂ©es haineuses. Elles influencent les choix de sociĂ©tĂ© et affaiblissent directement nos libertĂ©s fondamentales. Les quelques exemples tirĂ©s de lâactualitĂ© dĂ©montrent la nĂ©cessitĂ© de combattre encore et toujours les idĂ©es qui menacent nos valeurs et notre mode de vie. Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles ! Max Frisch Au racisme, je rĂ©siste ! © Creative Commons - Flickr - Philippe Leroyer Non, je ne suis pas raciste, mais⊠» Le racisme primitif qui Ă©tablissait une hiĂ©rarchie des races fondĂ©e sur des prĂ©ceptes biologiques » nâest plus dâactualitĂ©, en tout cas pas ouvertement. On lui a en effet dâabord prĂ©fĂ©rĂ© un racisme plus politiquement correct qui visait non pas Ă affirmer la supĂ©rioritĂ© dâune race » sur une autre, mais plutĂŽt lâĂ©vidente incompatibilitĂ© qui existerait entre deux cultures ». Mais ça, câĂ©tait avant ! Car, depuis lors, aprĂšs le racisme biologique », en plus du racisme culturel », câest une nouvelle forme de racisme qui a vu le jour le racisme socio-Ă©conomique ». Au nom de la sauvegarde de notre modĂšle de protection sociale, il devient donc lĂ©gitime de rejeter lâAutre. Or, depuis lâarrĂȘt de lâimmigration lĂ©gale en 1974, le droit dâasile est un vĂ©ritable parcours du combattant et, mĂȘme au sein de lâespace Schengen, les ressortissants ne peuvent demeurer plus de trois mois dans un pays quâĂ condition dâavoir obtenu un permis de travail⊠et un boulot. Bref, prĂ©tendre que lâimmigration constitue une menace pour notre systĂšme social est tout bonnement sans fondement. Ce nâest lĂ quâun procĂ©dĂ© dâinstrumentalisation de lâopinion publique ! Au rejet de l'autre, je rĂ©siste ! © - Creative Commons - Flickr - Orazio Esposito Durcissement de la politique dâasile Une politique de plus en plus restrictive en matiĂšre dâaccueil des demandeurs dâasile, dâaccĂšs Ă la protection et de regroupement familial semble ĂȘtre globalement partagĂ©e en Belgique tant au niveau politique que dans lâopinion publique. Et les difficultĂ©s de gestion rencontrĂ©es par lâUnion europĂ©enne, notamment sur lâĂźle de Lampedusa, de Lesbos, de Samos ou dans la jungle de Calais nâont Ă©videmment eu dâautre effet que de renforcer cette conviction. Mais voilĂ , ces lieux riment dĂ©sormais avec dĂ©bordement, insĂ©curitĂ© et violence physique, psychologique, sociale tandis que la MĂ©diterranĂ©e, elle, est devenue un cimetiĂšre pour migrants. Et ça, ça fait dĂ©sordre⊠Il faut donc trouver une solution et câest Ă Frontex, lâagence europĂ©enne pour la sĂ©curitĂ© et les frontiĂšres extĂ©rieures, que la mission est confiĂ©e. Mais peut-on raisonnablement cumuler le rĂŽle de police des frontiĂšres avec celui de secouriste ? Peut-on lutter contre lâimmigration clandestine et parallĂšlement tendre la main aux migrants en danger ? Au retour dâun conservatisme liberticide, je rĂ©siste ! © Creative Commons - Flickr - Samy_Soussy Espagne lâIVG crucifiĂ©e Alors quâil est autorisĂ© dans la grande majoritĂ© des Ătats membres de lâUnion europĂ©enne lâinterruption volontaire de grossesse IVG est encore strictement conditionnĂ©e en Pologne, en Irlande du Nord et mĂȘme totalement interdit Ă Malte ! Dans les pays europĂ©ens oĂč elle est pourtant lĂ©gale, lâIVG est nĂ©anmoins souvent remise en question, voire rendue difficile dâaccĂšs. Les attaques des anti-choix sont de plus en plus nombreuses, quâelles soient frontales ou insidieuses. Ainsi, en Hongrie, en 2012, le Gouvernement Orban a introduit dans la Constitution la protection de la vie dĂšs la conception » rendant lâavortement trĂšs mal perçu et lâaccĂšs compliquĂ©. En Espagne, aprĂšs avoir manifestĂ© la volontĂ© de la restreindre drastiquement, câest finalement une loi interdisant aux mineurs dâavorter sans le consentement de leurs parents qui a Ă©tĂ© adoptĂ©e en 2015. La mĂȘme annĂ©e, le Portugal dĂ©cidait de son cĂŽtĂ© dâimposer Ă la charge des femmes tous les frais liĂ©s Ă lâarrĂȘt de leur grossesse. Mais le plus grand leurre rĂ©side sans doute en Italie. LĂ , bien que parfaitement lĂ©gale, lâIVG est encore aujourdâhui un vĂ©ritable parcours impossible dans la mesure oĂč le taux de mĂ©decins objecteurs de conscience atteint prĂšs de 80 %. En Belgique, si lâIVG a rĂ©cemment Ă©tĂ© sorti du Code pĂ©nal, il nâen reste pas moins que les sanctions pĂ©nales sont maintenues pour les femmes et les mĂ©decins en cas de non-respect des conditions fixĂ©es par la loi. LâIVG est un droit fondamental des femmes ; sa dĂ©fense, un combat au nom de la libertĂ©, de la promotion de la santĂ© publique et du droit des femmes Ă disposer de leur corps et Ă choisir leur vie. Aux partis dâextrĂȘme droite, je rĂ©siste ! © Creative Commons - Flickr - Roel Wijnants LâextrĂȘme droite au pouvoir⊠dĂ©jĂ une rĂ©alitĂ© En 1991, la Belgique voit revenir dans ses instances parlementaires des dĂ©putĂ©s dâextrĂȘme droite. Et, depuis la fin du XXe siĂšcle, partout en Europe, lâascension de partis dâextrĂȘme droite ou nationaux-populistes est continue Rassemblement National ancien FN français, PVV du NĂ©erlandais Geert Wilders ou encore UDC suisse en sont des exemples Ă©loquents. Mais, dans certains pays, un pas supplĂ©mentaire a Ă©tĂ© franchi des partis liberticides sont associĂ©s Ă la majoritĂ© gouvernementale. Câest le cas du FPĂ en Autriche, et, tout rĂ©cemment, de la Ligue du Nord alliĂ©e aux populistes du Mouvement Cinq Ătoiles en Italie. Ajoutons Ă cela, la prĂ©sence de Marine Le Pen aux Ă©lections prĂ©sidentielles françaises, un Brexit prĂ©conisĂ© par le parti extrĂ©miste britannique UKIP, lâarrivĂ©e de lâAfD en Allemagne premier parti dâextrĂȘme droite Ă pouvoir entrer au Bundestag depuis les nazis et la réélection du trĂšs controversĂ© Viktor Orban en Hongrie, la rĂ©alitĂ© en devient des plus inquiĂ©tante. Ă lâhomophobie, je rĂ©siste ! © Creative Commons - Flickr - Homophobie criminelle Attitudes homophobes, sentiments dâhomo-nĂ©gativitĂ© ou encore psychodrame autour de la loi sur le mariage pour tous en France sont des indicateurs criants des sources de discriminations que subissent encore les personnes de la communautĂ© LGBT *, aujourdâhui. Pire, certains homophobes nâhĂ©sitent pas Ă attenter Ă lâintĂ©gritĂ© physique de ces personnes, allant parfois jusquâau meurtre ! En aoĂ»t 2018, un couple homosexuel a Ă©tĂ© violemment attaquĂ© Ă Gand et leurs agresseurs ont Ă©tĂ© interpellĂ©s par la Police. AprĂšs le procĂšs historique de mars 2014 et la condamnation de RaphaĂ«l Wargnies pour un homicide volontaire avec prĂ©mĂ©ditation contre Jacques Kotnik, un homme gay de 61 ans, dans le parc dâAvroy de LiĂšge, la justice belge reconnaĂźt lâhomophobie comme un acte criminel avec circonstances aggravantes. Ce nâest malheureusement pas le cas partout. Lâhomophobie est notamment une notion profondĂ©ment ancrĂ©e dans la sociĂ©tĂ© russe. Si elle y est dĂ©pĂ©nalisĂ©e depuis 1992 sous pression du Conseil de lâEurope, auquel la Russie souhaitait adhĂ©rer, elle reste extrĂȘmement mal vue. Et que dire de la TchĂ©tchĂ©nie oĂč les arrestations, la torture et lâencouragement des familles Ă tuer leurs proches homosexuels font lĂ©gion ? En 2017, ce pays a dâailleurs connu un trĂšs grave durcissement de ses mesures contre les homosexuelles, instaurĂ©es par le prĂ©sident Ramzan Kadyrov. * LGBT lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres Ă la duperie, je rĂ©siste ! © Creative Commons - Flickr - Theglobalpanomarama En quĂȘte de respectabilité⊠DĂ©sireux de sâaffranchir de leur Ă©tiquette extrĂ©miste, nombreux sont les partis dâextrĂȘme droite Ă vouloir se racheter une image plus positive », câest-Ă -dire une image Ă©lectoralement plus porteuse. Par opportunisme politique, ils nâhĂ©sitent donc pas Ă sâaffirmer dĂ©mocrates et Ă opĂ©rer des glissements idĂ©ologiques incohĂ©rents. Ainsi, lorsquâelle qualifie son parti de national-populiste, lorsquâelle remplace le nom du Front National FN par celui de Rassemblement National RN ou lorsquâelle sous-entend que le FN-RN est un parti du centre, Madame Le Pen cherche uniquement Ă rassurer et Ă Ă©tendre son Ă©lectorat. Il nâest dĂšs lors pas Ă©tonnant, au regard de cette stratĂ©gie, de constater que lâextrĂȘme droite pioche parfois dans les rĂ©fĂ©rences idĂ©ologiques de la gauche afin de rallier Ă sa cause lâĂ©lecteur populaire déçu par les gouvernements socialistes. Ceci nâest Ă©videmment quâun leurre, ne soyons pas dupes ! Au mĂ©pris et aux discriminations, je rĂ©siste ! © Creative Commons - Flickr - Francesco_Paraggio La chasse aux Roms se poursuit Peuple de tradition nomade, les Roms souffrent depuis presque toujours de discriminations parfois criminelles ex. stĂ©rilisation forcĂ©e, etc.. Aujourdâhui, malgrĂ© une augmentation de leur sĂ©dentaritĂ©, beaucoup de Roms continuent Ă voyager en caravanes. Leurs conditions de vie restent inchangĂ©es, de mĂȘme que le mĂ©pris de la sociĂ©tĂ© Ă leur Ă©gard. LâadhĂ©sion de la Roumanie et de la Bulgarie Ă lâUnion europĂ©enne en 2007 a Ă©videmment focalisĂ© lâattention sur cette population et les passions se sont alors dĂ©chaĂźnĂ©es. En Italie, en France, mais aussi en Belgique, une chasse aux Roms sâest ouverte et les rĂ©centes dĂ©clarations de Manuel Valls, alors ministre français socialiste de lâintĂ©rieur, en disent long sur le point de vue des instances politiques, mĂȘme de gauche, sur cette question. Aux nĂ©onazis, je rĂ©siste ! © Creative Commons - Flickr - Le nĂ©onazisme nâest pas mort Alors que de nombreux partis dâextrĂȘme droite ont Ă©dulcorĂ© leur discours afin de gagner en lĂ©gitimitĂ©, dâautres continuent Ă multiplier les Ă©carts et Ă sâafficher ouvertement nĂ©onazis. Câest notamment le cas de certains membres du gouvernement de transition ukrainien SVOBODA ou du parti Aube dorĂ©e en GrĂšce. Quasiment inexistante avant la crise, Aube dorĂ©e a connu une percĂ©e importante en 2012 ; depuis lors, le parti maintient au mĂȘme niveau alors que nombreux de ses reprĂ©sentants sont en prison ! Existe-t-il un lien de cause Ă effet liĂ© Ă la situation Ă©conomique du pays ? On serait tentĂ© de le croire. Et pourtant, jamais ce parti nâa votĂ© de propositions de lois visant Ă restreindre les avantages des plus nantis. Au contraire, il sâaffiche volontiers avec de puissants hommes dâaffaires et exĂšcre les syndicats. MĂȘme ses mĂ©thodes outranciĂšres, brutales et meurtriĂšres â qui ont par ailleurs conduit plusieurs de ses reprĂ©sentants en prison â ne semblent pas vouloir dĂ©courager lâĂ©lecteur grec !Lesilence des pantoufles est plus dangereux que le bruit des bottes" texte de Martin Niemöller (1892-1984), Un homme dont la famille faisait partie de l'aristocratie allemande, avant la seconde guerre mondiale, possĂ©dait un certain nombre de grandes usines et de propriĂ©tĂ©s. Quand on lui demandait combien d'allemands Ă©taient de vĂ©ritables nazis,
Une comĂ©die mordante par le Théùtre des Osses, compagnie associĂ©e au domaine dâO depuis 2009, sur le thĂšme de l'aliĂ©nation de l'homme moderne, empĂȘtrĂ© dans ses certitudes et sa bonne conscience âpetit bourgeoisâ qui peut se rĂ©sumer ainsi âPire que le bruit des bottes, le silence des pantouflesâ. Au royaume de la normalitĂ© tranquille et rassurante, celle de Monsieur Bonhomme, petit industriel Ă la morale bizarrement biseautĂ©e, toute vĂ©ritĂ© nâest pas bonne Ă dire. Theodor Bonhomme se veut irrĂ©prochable, avec son associĂ© quâil gruge pourtant, muni de la meilleure conscience du monde, avec sa femme quâil protĂšge, avec sa bonne quâil rudoie, pour le bien de la maisonnĂ©e, bien entendu. Et face Ă lâinhumanitĂ© de deux incendiaires sans foi ni loi, Monsieur Bonhomme continue de clamer son humanitĂ©. Absolument transparents, les deux guignols pyromanes dĂ©voilent pourtant leurs sinistres projets, cyniquement, clairement. Tellement clairement que Monsieur Bonhomme regarde ailleurs, pense Ă autre chose, Ă lui, Ă son rang, Ă sa grandeur dâĂąme. Ecrit en Suisse dans lâinsouciance des annĂ©es 50, Monsieur Bonhomme et les Incendiaires peut se rĂ©sumer par la terrible phrase de son auteur, Max Frisch, Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles ». Texte paru aux Ă©ditions de lâArche Mise en scĂšne GisĂšle Sallin Avec Roger Jendly, Anne-Marie Yerly, Yann Pugin, Olivier Havran distribution en cours En partenariat avec la Librairie Le Grain des Mots, le domaine dâO vous propose de retrouver l'ouvrage Monsieur Bonhomme et les Incendiaires Ă la librairie 13, bd du Jeu de Paume - 34 000 Montpellier et au théùtre dâO le soir de la reprĂ©sentation. Max Frisch En Suisse et en Europe, 2011 a Ă©tĂ© lâannĂ©e Max Frisch. NĂ© le 15 mai 1911 Ă Zurich, oĂč il est mort en 1991, Max Frisch est considĂ©rĂ© comme un auteur classique dans de nombreux pays, la France faisant exception, ne lui ayant toujours pas accordĂ© la place quâil mĂ©ritait. Germanophone, il fait partie, avec son concitoyen Friedrich DĂŒrenmatt, des auteurs majeurs de la littĂ©rature de langue allemande de lâaprĂšs-guerre. Auteur de romans, de théùtre, Frisch a dĂ©butĂ© dans la vie comme architecte. Menant pendant prĂšs de 15 ans une double carriĂšre dâĂ©crivain et dâarchitecte, il se consacre dĂ©finitivement Ă lâĂ©criture Ă partir de 1955 et produit trĂšs vite ses plus grandes oeuvres Je ne suis pas Stiller en 1954, Monsieur Bonhomme et les Incendiaires en 1957, Homo Faber en 1958, des textes oĂč il explore le thĂšme de lâaliĂ©nation de lâhomme moderne.
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