BernardPivot, c’était évidemment les sept cent vingt-quatre émissions "Apostrophes" sur Antenne 2 du 10 janvier 1975 au 22 juin 1990 puis les quatre cent sept émissions "Bouillon de culture
Une vie dédiée à la culture et à la littérature. L'ancien présentateur d'Apostrophes» et de Bouillon de culture» a aujourd'hui du temps pour lui. Il revient sur les petits bonheurs du temps qui passe avec un nouveau livre …mais la vie continue », paru aux éditions Albin Michel. Bernard Pivot aura 86 ans aux fraises, et il ne les sucre toujours pas ! C’est pourtant de la vieillesse dont cette figure légendaire de la télévision a choisi de parler dans le roman qu’il vient de publier, lui qui en a tant parlé, de romans, pendant sa carrière de journaliste. Du Figaro à France Télévisions en passant par la radio, ce Lyonnais d’origine a toujours été un homme de passions. Pour le vin, le foot, le cinéma, et bien évidemment le livre, la lecture, et cette langue française qu’il chérit et défend, à l’Académie Goncourt et aujourd’hui dans ce roman qui vient de sortir aux éditions Albin Michel. Le livre s’intitule …mais la vie continue ». Bernard Pivot est avec découvrir également, pendant l'émission, un portrait de Bernard Pivot par Amélie Beaucour. 1 L’attribution du Nobel à Patrick Modiano ?-Bernard Pivot : Lorsque j’ai appris que l’on parlait de Modiano pour le Nobel de littérature, j’ai répondu à ceux qui évoquaient ses chances ici ou là que sa nomination m’étonnerait beaucoup.D’abord, me semblait-il, parce que c’était la première fois qu’on parlait de lui au Nobel, ensuite parce que JMG Le Clézio avait Ce n'est pas la première fois que Bernard Pivot écrit sur sa vie. Et encore une fois, il le fait en ayant recours à un subterfuge, en se plaçant derrière un paravent. Fait-il cela par pudeur ? Par crainte d'ennuyer les lecteurs en leur livrant des fragments tout simples de son parcours ? Toujours est-il que pour écrire La mémoire n'en fait qu'à sa tête, le plus célèbre des journalistes littéraires de la francophonie s'est emparé de souvenirs ayant resurgi grâce à des lectures afin de parler de lui. C'est une question de mémoire, dit-il lors d'un entretien téléphonique que j'ai eu avec lui mercredi dernier. Tous les gens qui écrivent leur autobiographie doivent obliger leur mémoire à la chronologie. C'est une contrainte que je n'avais pas envie de m'imposer. Je me suis aperçu que plus j'avance en âge et plus je m'arrête dans mes lectures. Tel personnage, telle scène ou tel mot me rappelle des souvenirs. Ceux que je relate dans le livre me sont venus par ricochet, en lisant. J'ai d'ailleurs failli appeler ce livre Ricochet. » Ces souvenirs qui sont remontés à la surface évoquent des rencontres exaltantes, par exemple celle de Karen Blixen, l'auteure du Festin de Babette, qui, aux yeux de Pivot, aurait eu besoin de manger un peu plus tant elle lui est apparue famélique. Elle ressemblait à Nosferatu, le vampire de Murnau », écrit-il. Il aborde également des thèmes plus anodins, des bagatelles, des sottises, des frivolités », comme la ponctualité, un sujet qui lui est venu en repensant à une entrevue qu'il a faite en 1988 pour Paris Match avec les trois candidats à l'élection présidentielle. Alors que Chirac fut à l'heure et que Raymond Barre eut cinq minutes de retard, François Mitterrand se présenta avec une bonne demi-heure de retard. Celui qui a dû faire preuve d'une ponctualité exemplaire au cours de ses 28 années d'émissions hebdomadaires a toujours eu un préjugé favorable pour les gens qui sont à l'heure. Mais à force de veiller à ne jamais être en retard avec les autres, on en vient à exiger d'être à l'heure avec soi-même. Hélas ! Je ne suis pas toujours exact à mes propres rendez-vous. Il m'arrive même de me poser des lapins », peut-on lire dans un extrait de La mémoire n'en fait qu'à sa tête Les courts chapitres qui composent ce livre sont un pur délice pour qui apprécie le maniement de la langue française. Et comme toujours, Pivot le fait avec modestie et mesure. On dénote même chez lui un quasi-sentiment d'infériorité. Ainsi, il parle à quelques reprises de son ignorance », de son incapacité à rivaliser avec les poètes ou les grands épistoliers pour séduire les femmes. Je souligne cet aspect dans une question. Ah ! C'est une remarque originale, me dit-il. On ne me l'a jamais faite en France. En effet, je crois que c'est une contestation de l'idée qu'on se fait de moi. J'ai eu des échecs dans ma vie, amoureux, scolaires et professionnels. Ces petites écorchures me sont revenues », ajoute celui qui préside aujourd'hui l'Académie Goncourt. Pivot et la bandaison J'ai aimé ce livre, entre autres parce qu'il casse l'image que l'on se fait, du moins au Québec, de Bernard Pivot, un homme en apparence très sérieux. J'avoue que le chapitre intitulé Une fille bandante m'a quelque peu surpris. Ah oui ! Pourquoi ? me demande Pivot en rigolant. J'aime beaucoup rire dans la vie. Et faire rire les gens. En lisant un livre de Jean Echenoz, je me suis rendu compte que je n'avais jamais osé utiliser ce terme dans un journal ou dans un livre. Je me suis penché sur ce mot et j'ai trouvé qu'il était très pratique. Le Grand Robert l'accepte, tandis que Le Petit Larousse le juge vulgaire. Il propose plutôt "être en érection". Mais l'érection, c'est le résultat, alors que bander, c'est à la fois l'acte et le résultat. C'est plus intéressant. J'aime réfléchir sur les mots et j'aime m'amuser avec les mots. D'ailleurs, je fais dans ce chapitre un très mauvais jeu de mots en parlant de "la bandaison de la crémaillère". » Bernard Pivot profite de ce livre pour remettre les pendules à l'heure sur certaines choses, notamment son départ du Figaro littéraire, en 1974, avec l'arrivée de Jean d'Ormesson. Ce dernier, fraîchement nommé directeur du quotidien, devait procéder à une réforme du journal. Et celle-ci devait, entre autres, passer par la nomination de Bernard Pivot comme chef des services culturels. Cette nomination était déjà approuvée par le propriétaire du quotidien, Jean Prouvost. Mais voilà, d'Ormesson s'est laissé convaincre par certains, dont André Malraux, que ce poste ne devait pas être occupé par Pivot qui, sentant qu'il était temps pour lui de quitter le navire, s'est retiré. Des décennies plus tard, Bernard Pivot ne tient pas rigueur à d'Ormesson pour cela. Je ne suis pas du tout rancunier. Je suis même très ami avec lui. Je vais déjeuner chez lui de temps en temps. Si je n'avais pas eu ce différend avec lui, je n'aurais pas fait une carrière à la télévision. » En revanche, il a des mots durs pour son ex-collègue François Mauriac, qui, pendant les sept années où il fut collaborateur au Figaro littéraire, n'a jamais daigné pousser la porte du bureau où travaillaient les journalistes littéraires du journal, dont faisait partie Bernard Pivot. Je crois qu'il n'avait pour nous que de l'indifférence, écrit Pivot. Même si nous signions des articles à la suite des siens, nous n'étions à ses yeux que les soutiers de l'hebdomadaire qui battait pavillon Mauriac. » Lorsque Mauriac eut 80 ans et que les hommages fusaient de toutes parts, Le Figaro décida de lui offrir un cadeau et demanda aux employés de cotiser. Pivot refusa net de participer à cette collecte. Fou de Twitter Avant de connaître la popularité avec l'animation d'émissions littéraires et culturelles comme Apostrophes et Bouillon de culture, Bernard Pivot a écrit pour de nombreux journaux et magazines. Qu'en est-il de son regard sur le traitement que les médias accordent aujourd'hui à la littérature ? Le journalisme littéraire n'est plus aussi intéressant qu'il l'était il y a 40 ou 50 ans. Il y avait des écoles littéraires, des revues littéraires, des cocktails littéraires. Tout cela a un peu disparu. En partie d'ailleurs à cause de la télévision. » La vie littéraire se résume aujourd'hui aux prix et aux salons. En dehors de cela, il n'y a plus grand-chose. Ce métier de courriériste littéraire que j'ai fait pendant 15 ans, j'aurais du mal à l'exercer aujourd'hui. » À 81 ans, Bernard Pivot demeure un homme de son temps. Il ne craint pas les nouvelles technologies, encore moins les réseaux sociaux qu'il juge utiles ». J'aurai bientôt 500 000 abonnés sur mon compte Twitter, dit-il fièrement. Les réseaux sociaux sont une invention extraordinaire et je ne vois pas pourquoi je ne profiterais pas des inventions des plus jeunes. Évidemment, si c'est pour écrire des conneries, des trucs antisémites ou homophobes, alors c'est non, c'est dégueulasse. C'est une école de la concision, ça vous oblige à un exercice mental et de style très profitable pour la santé du cerveau. C'est quand même formidable de lancer des messages tous les matins qui sont repris par des dizaines de milliers de personnes dans le monde. » La dernière visite de Bernard Pivot au Québec remonte à 2015, lors du Salon du livre de Québec où il a occupé le rôle de président d'honneur. J'espère y retourner. Vous savez comment j'aime le Québec et je suis ravi de savoir qu'on s'intéresse toujours à moi chez vous. » En effet, on ne vous oublie pas, cher Bernard Pivot. Et nous sommes heureux de voir que vous n'oubliez pas les plus beaux fragments de votre vie. À nous aujourd'hui de les savourer. La mémoire n'en fait qu'à sa têteBernard PivotAlbin Michel228 pages image fournie par Albin Michel La mémoire n'en fait qu'à sa tête photo fournie par tv5 Bernard Pivot à l'époque de Bouillon de culture, diffusée de 1991 à 2001. PourBernard Pivot il était de culture Solution Cette page vous aidera à trouver toutes les solution de CodyCross à tous les niveaux. À travers les astuces et les solutions que vous
Bernard Pivot est un journaliste et animateur d’émissions littéraires né le 5 mai 1935 à Lyon. Sommaire 1 Liens avec Marc-Édouard Nabe 2 Citations Pivot sur Nabe Nabe sur Pivot 3 Intégration littéraire 4 Notes et références Liens avec Marc-Édouard Nabe Avant son passage dans l’émission Apostrophes, Nabe regarde les prestations des autres écrivains dans l’émission de Bernard Pivot, dont il rend compte dans son journal intime. Le 15 février 1985, Pivot l’invite à Apostrophes pour défendre son Régal des vermines, le thème était Les mauvais sentiments »... La violence de ton du jeune écrivain, les réactions des autres invités, le faux télégramme de Jean-Pierre Stirbois lu en direct par Pivot et l’agression physique hors plateau de Nabe par le journaliste Georges-Marc Benamou, ont fait scandale et marqué l’histoire de l’émission, celle de la littérature à la télévision et même celle des émissions littéraires sur Internet mise en ligne il y a une quinzaine d’années, elle n’arrête pas d’être visionnée tous les jours. Trois ans plus tard, en janvier 1988, Pivot réinvite Nabe à l’occasion de la publication de son premier roman, Le Bonheur, puis en 1999, dans Bouillon de culture pour son diptyque, Oui et Non. En 2001, c’est un dialogue entre Nabe et Pivot qui clôt le premier livre d’écrivain sur les attentats du 11-Septembre, Une lueur d’espoir. Mais c’est dans son journal intime que Nabe parlera le plus de Bernard Pivot, de sa psychologie et même de sa stratégie d’animateur d’Apostrophes, notamment dans des discussions avec Philippe Sollers et Jean-Edern Hallier. Citations Pivot sur Nabe Marc-Édouard Nabe, vous êtes à vos heures musicien de jazz, dessinateur, et auteur d’un premier livre qui n’est pas un roman, et dont le titre donne bien le ton Au régal des vermines. À un moment, dans les premières pages, vous dites “Qui va prendre le risque de publier mes recueils de frissons, qui va boire mes bassines de diarrhée ?” Eh bien, la réponse, c’est l’éditeur Bernard Barrault. » Apostrophes, Antenne 2, 15 février 1985, retranscrit dans Coups d’épée dans l’eau, Éditions du Rocher, 1999, p. 13 Nabe sur Pivot Très lutin Sollers aujourd’hui je lui dis ce que j’ai pensé de son dernier Apostrophes, il me confirme qu’il avait peur des réactions de Jean-Édern et qu’à chaque émission, il va de consternation en consternation devant “la vulgarité malveillante” de Pivot. Il fait toujours ça à ceux qu’il admire. Je connais. “Il nous aime en plus, Marc-Édouard, soyez-en sûr, il nous aime !” Sollers est persuadé qu’il touche des dessous-de-table pour s’attarder si longtemps sur tout ce qu’il y a dessus vins, mets, franchouilleries boustifaillesques... » Kamikaze, 2000, p. 2642 Pas besoin de bombe, Pivot c’est Hiroshima ! Entre chaque épisode laborieux de sa fête sinistre, il demande à une rangée de bons petits toutous de choisir chacun un mot de la langue française. Alors, grotesquement, d’une écriture bien scolaire, un larbin recopie les “tendresse”, “liberté”, “amour”, “pivot” Dutourd et autres banalités sur le décor. Le prof bourguignon passe de rang en rang et arrache de chaque cancre de l’Art son mot. Pour ceux qui n’ont pas l’honneur de descendre au centre du cirque se faire bouffer tout crus par le lion de Lyon, ce sera leur seule contribution à la 724e d’Apostrophes un mot comme un coup de feu que Pivot les force à se tirer en pleine tête en direct ! Splendide roulette russe ! D’ailleurs, le mot de Pivot le sien, celui qu’il emploiera sans arrêt pour désigner ce petit exercice, c’est “salve”. “Encore une salve !” “C’est l’heure de la salve de mots”... En effet, quelle hécatombe ! C’est ça ! Pivot ce soir a tiré un mot dans la nuque de chaque traître de la littérature. Il devrait même le faire payer à l’éditeur. Comme en Chine !... Ou en Pologne c’est-à-dire nulle part... Ce soir, c’était le Katyn de la littérature ! Pan ! Pan ! Pan ! Tués tous sur place par le ridicule de cette périlleuse interro qui aurait pu s’en sortir ? Celui qui aurait choisi “Enculé” peut-être... où les bons élèves ne peuvent cacher qu’ils ont réfléchi depuis un mois au mot le plus “drôle”, ou le plus “profond”, qui les définit parfaitement. » Kamikaze, 2000, pp. 3767-3768 Place Saint-Sulpice, au petit matin. Le ciel va être bleu. Je suis assis sur le rebord de la fontaine, face à l’église... Un homme tout gris, l’air endormi, passe devant moi... Blouson flou, pantalon tordu, mal rasé... Bernard Pivot ! Comme il a changé depuis qu’il n’apparaît plus à la télé... Après trente ans d’émissions littéraires ! Il est en civil... L’image l’a quitté... On sent qu’il est revenu à l’écrit. — Bonjour... lui dis-je en lui tendant la main. — Ah ? C’est vous... me répond-il en la serrant. Qu’est-ce que vous faites dans mon quartier ? — Je lis l’Apocalypse de saint Jean... — Rassurez-moi vous n’êtes pour rien dans tous ces événements ? — Non, pourquoi ? — Pour rien. Quand j’ai vu les avions percuter les deux tours, je ne sais pas pourquoi, j’ai pensé à vous. — Ben Naben ? — C’est horrible, non ? — J’écrirais bien quelque chose. Qu’est-ce que vous en pensez ? — Vous n’avez pas l’habitude de demander la permission ! — Ça vous ferait plaisir ? — Vous savez, moi, maintenant... — Il y a de tout dans ces attentats ! — C’est la fin du monde... — Non, Bernard, le début ! — Vous êtes musulman ? — Mais non ! Je ne suis pas plus islamiste que vous, mais en tant qu’homme qui vit dans et pour la transcendance, je comprends que des hommes de foi aillent au bout de leur dégoût. — C’est vrai que vous êtes un “élu”... — Ce monde prospère et sûr exigeait une leçon. C’est d’une infinie justice, si j’ose dire.. — Votre “ami” l’abbé Pierre a dit quelque chose là-dessus “Il y a des victimes d’un jour et des victimes de tous les jours. Je suis contre l’amélioration du plaisir de vivre des plus forts.” — Je me demande si ce n’est pas la Terreur qui sauvera le monde... — Vous allez encore vous faire mal voir, Marc-Edmond ! — Tant pis ! Il y a une petite lumière à sortir de ces décombres... Je veux la montrer... — Bon. Ce n’est pas que je m’ennuie avec vous, mais je dois aller au kiosque acheter mes journaux... Il paraît que ça y est les Américains attaquent l’Afghanistan. C’est la guerre ! — Juste une lueur... Une lueur d’espoir... » Une lueur d’espoir, 2001, pp. 151-153 Intégration littéraire Élisabeth Badinter ou les infortunes du féminisme, par le marquis de Nabe » L'Idiot international n°14, 16 août 1989 repris dans Non Nabe’s Dream 1991 Tohu-Bohu 1993 Inch’Allah 1996 Coups d’épée dans l’eau 1999 Kamikaze 2000 Une lueur d’espoir 2001 Notes et références v mMarc-Édouard Nabe Livres Au régal des vermines 1985 Zigzags 1986 Chacun mes goûts 1986 L’Âme de Billie Holiday 1986 Le Bonheur 1988 La Marseillaise 1989 Nabe’s Dream 1991 Rideau 1992 Visage de Turc en pleurs 1992 L’Âge du Christ 1992 Petits Riens sur presque tout 1992 Nuage 1993 Tohu-Bohu 1993 Lucette 1995 Inch’Allah 1996 Je suis mort 1998 Oui 1998 Non 1998 Loin des fleurs 1998 et autres contes 1999 Coups d’épée dans l’eau 1999 Kamikaze 2000 Une lueur d’espoir 2001 Alain Zannini 2002 Printemps de feu 2003 J’enfonce le clou 2004 Le Vingt-septième Livre 2009 L’Homme qui arrêta d’écrire 2010 L’Enculé 2011 Les Porcs, tome 1 2017 Aux Rats des pâquerettes 2019 Les Porcs, tome 2 2020 Presse L’Éternité 1997 La Vérité 2003 - 2004 Patience 2014 - ... Nabe’s News 2017 - ... Tracts Zidane la racaille 24 juillet 2006 Les Pieds-blancs 24 octobre 2006 Et Littell niqua Angot 23 novembre 2006 Représente-toi 1er mars 2007 La Bombe de Damoclès 31 octobre 2007 Le ridicule tue 15 avril 2008 Sauver Siné 20 septembre 2008 Enfin nègre ! 20 janvier 2009 Textes non repris en volume La jambe 1986 Le courage de la fraîcheur 1996 La jungle de Bernstein 1997 Les tournesols de Dovjenko printemps 2000 Celui qui a dit merdre mai 2000 Mon meilleur ami juin 2000 Anthony Braxton à l’instant même juillet 2000 La mort de Polac automne 2000 L’athlète de la larme 2001 Le Klaxon du fanfaron mars 2003 Le flou Baumann octobre 2003 Glauque Story novembre 2003 Je ne faisais pas bander Chanal novembre 2003 En 2003, le cinéma est mort décembre 2003 L’Oiseau de Dieu mars 2005 Le temps de voir et d’aimer Sirk octobre 2005 Le Huitième ciel décembre 2005 Le vingt-septième Chorus juillet 2006 Pastorius à mort septembre 2007 Le cauchemar Duvivier mars 2010 L’Eunuque raide printemps 2014 Sur Nabe L’Affaire Zannini 2003 Morceaux choisis 2006 Personnages Georges Ibrahim Abdallah Albert Algoud François Angelier Christine Angot Thierry Ardisson Paco Balabanov Bernard Barrault Jean-Dominique Bauby Guy Bedos Nicolas Bedos Frédéric Beigbeder Georges-Marc Benamou Pierre Bénichou Jackie Berroyer Jean-Paul Bertrand Patrick Besson Paul-Éric Blanrue François Boisrond Laurent Bosc Gérard Bourgadier Anthony Braxton Lisa Bresner Renaud Camus Bertrand Cantat Carlos Catsap René Caumer François Cavanna Pierre Chanal Jacques Chancel Professeur Choron Kenny Clarke Pierre Clémenti Thomas Codaccioni Daniel Cohn-Bendit Lucien Combelle Marc Dachy Maurice G. Dantec Guy Debord Bruno Deniel-Laurent Lucette Destouches Dieudonné Docteur Marty » Pierre Drieu la Rochelle Marc Dutroux Raffaël Énault Jean-Paul Enthoven Robert Faurisson Caroline Fourest Michel Fourniret Émilie Frèche Fred Bruno Gaccio Charles de Gaulle Dominique Gaultier Gébé François Gibault Franz-Olivier Giesbert Lucien Grand-Jouan Jean-Edern Hallier Naïma Haoulia Jacques Henric Hélène Hottiaux Michel Houellebecq Fabienne Issartel Alexandre Jardin Herbert von Karajan Lee Konitz Salim Laïbi Claude Lanzmann Jean-Pierre Léaud Jean-Jacques Lefrère Bernard-Henri Lévy Thierry Lévy Édouard Limonov Jean-Pierre Lindenmeyer Yves Loffredo Eddy Louiss François L’Yvonnet Amandine Maudet Laure Merlin Gérard Miller François Mitterrand Yann Moix Éric Naulleau Claude Nougaro Hector Obalk Frédéric Pajak Francis Paudras Jean-Jacques Pauvert Docteur Petiot Isidora Pezard Daniel Picouly Emmanuel Pierrat Pin-Up Bernard Pivot Edwy Plenel Benoît Poelvoorde Michel Polac Tariq Ramadan Luis Rego François Rilhac Sonny Rollins Antoine Rosselet Liliane Rovère Laurent Ruquier Léo Scheer Constantino Serra Siné Philippe Sollers Alain Soral Raphaël Sorin Albert Spaggiari Morgan Sportès Dominique Strauss-Kahn Jean-François Stévenin Frédéric Taddeï Bertrand Tavernier Diane Tell Denis Tillinac Delfeil de Ton Jacques Vergès Audrey Vernon David Vesper Arnaud Viviant Philippe Vuillemin Marc Weitzmann Mae West Willem Georges Wolinski Sam Woodyard Stéphane Zagdanski Alexandre Zannini Marcel Zannini Paraskevi Zannini Suzanne Zannini Achille Zavatta Inspirations Arletty Antonin Artaud Albert Ayler Chet Baker Count Basie Jean-Michel Basquiat Oussama Ben Laden Georges Bernanos Henry Bernstein Art Blakey Léon Bloy Constantin Brancusi Clifford Brown Louis-Ferdinand Céline Maria Callas Charlie Chaplin Jésus-Christ Paul Claudel Henri-Georges Clouzot Robert Crumb Ornette Coleman Salvador Dalí Dante Alighieri Miles Davis Alain Delon Eric Dolphy Fiodor Dostoïevski Marcel Duchamp Duke Ellington Rainer Werner Fassbinder Fournier Slim Gaillard Mohandas Karamchand Gandhi Jean Genet Roger Gilbert-Lecomte Jean-Luc Godard Nicolas Gogol Freddie Green Che Guevara Sacha Guitry Mansur al-Hallaj Coleman Hawkins Jimi Hendrix Billie Holiday Harry Houdini Milt Jackson Ahmad Jamal James Joyce Franz Kafka Oum Kalthoum Elia Kazan Rahsaan Roland Kirk Akira Kurosawa Steve Lacy Comte de Lautréamont D. 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\n \n pour bernard pivot il etait de culture
Leprésentateur arrête «Bouillon de culture», après 27 ans de service sur France 2 Dernière rentrée littéraire pour Bernard Pivot - Le Temps Aller au contenu principal
Culture - Salon du livre Il était là en 1994 pour une émission de Bouillon de culture ». Trois dictées plus tard, dont la dernière remonte à 2003, Bernard Pivot était au Liban et s’est prêté au jeu de questions-réponses autour de son ouvrage Oui, mais quelle est la question?» éd. Nil. OLJ / Par Colette KHALAF, le 05 novembre 2012 à 23h29 Pivot, questionneur questionné. Photo Michel Sayegh Il dit avoir une questionnite aiguë», du moins le héros de son récent ouvrage qu’il a signé au Salon du livre. Autobiographie ou roman? Je vais vous faire un aveu, avoue-t-il. C’est évidemment un roman, mais je n’ai pas osé l’écrire sur la couverture, par modestie, du moins par crainte. J’ai eu la chance d’interviewer tous les grands romanciers de la seconde partie du XXe siècle, je me trouve donc dans une drôle de situation en écrivant ce petit roman qui n’est pas à la hauteur de ces géants. J’avais donc une sorte de réticence et de pudeur.»Adam Hitch est donc le héros absurde? de ce roman, qui passe sa vie à poser des questions à sa famille, à ses femmes et à tous ceux qui l’entourent. Même à Dieu. Pointeur ou tireur? Alors Hitch, lui demande-t-on un Pivot à la puissance... L’auteur hésite et l’on perçoit dans cette hésitation l’interrogateur professionnel qui cherche le mot juste. Et de reprendre illico Hitch est plus harceleur et plus drôle que moi, voire plus touchant à la fin du livre.» Son nom pourrait prêter à confusion Hitch ne serait-il pas le nom de sir Alfred le maître du suspens? Cela tombe en effet à point, répond-il, mais je n’y avais pas pensé. Par contre, j’avais bien choisi le prénom Adam, celui du premier homme car il a dû se poser beaucoup de questions dans sa vie et partir sans avoir compris grand-chose!»Les philosophes pensaient que la question était plus importante que la réponse, mais si les journalistes et les animateurs croient cela, ils devront soigner leur ego», dites vous. Poser une question, c’est être curieux et c’est attendre une réponse. Le plaisir réside donc dans la manière de choisir cette question, laquelle générerait une émotion ou même une passion.»Ainsi après en avoir posé des centaines et des milliers à d’autres romanciers, vous voilà donc assis à donner des réponses. Quand je me suis mis à écrire des livres, je savais que j’allais m’exposer aux questions des journalistes. Cela ne m’empêche pas de continuer d’en poser à tous ceux qui m’entourent, car je suis très curieux de nature.» Vous vous permettez même, dans votre livre, d’en poser quelques-unes à Dieu? Et lui de répondre Le doute est une très bonne hygiène de vie. Je n’aimerais être animé ni par la certitude ni par le désespoir de l’incroyance. Mais revenons à la “question”. Il y a de celles qui sont restées sans réponses. Cela m’amuserait donc d’imaginer un monde où l’on pourrait avoir toutes ces réponses-là. Ces interrogations au Seigneur, quoique désinvoltes, suggèrent l’existence de ce monde d’ailleurs.»Mais vous, Bernard Pivot, qu’aimeriez-vous qu’Il vous dise quand vous entrerez chez Lui? L’auteur hésite et lâche Ah, Pivot! Je suis sûr que tu as une question à me poser.»Pointeur ou tireur? lui demande-t-on avant de le quitter – sachant qu’il a emprunté dans son livre cette classification au jeu de boules. Les gens se partagent entre tireurs et pointeurs, dit Pivot. Le premier compte sur la force, l’adresse et le choc pour s’imposer, alors que le second compte sur la réflexion et la rouerie. À mes débuts, j’étais un pointeur timide. Je suis devenu plus audacieux dans la presse écrite pour enfin porter la casquette de tireur à la télévision. Mais depuis que j’écris des livres, je suis redevenu un pointeur.»Mais laissons la pétanque de côté et revenons au Bernard Pivot que tout le monde connaît un curieux» infatigable, dont la curiosité ne s’est pas émoussée avec l’âge. Il faut qu’elle reste vivace, l’entretenir tous les jours, car elle est le gage de la santé, de la vie et de la jeunesse», conclut-il. Il dit avoir une questionnite aiguë», du moins le héros de son récent ouvrage qu’il a signé au Salon du livre. Autobiographie ou roman? Je vais vous faire un aveu, avoue-t-il. C’est évidemment un roman, mais je n’ai pas osé l’écrire sur la couverture, par modestie, du moins par crainte. J’ai eu la chance d’interviewer tous les grands romanciers de la seconde partie du XXe... Quedevient Bernard Pivot, le mythique présentateur d 'Apostrophes et Bouillon de culture ? Télé-Loisirs a pris de ses nouvelles dans son hors-série, sorti le 26 mars dernier. Chez lui à Paris le 13 janvier. © Patrick Fouque / Paris Match 24/01/2021 à 0535, Mis à jour le 23/01/2021 à 1838 Le journaliste et homme de lettres s’attaque sans complexe aux vertiges de l’âge dans son nouveau roman, ... mais la vie continue ». Vieillir est un métier à temps complet. On s’observe, on s’ausculte, on s’inquiète. Certains noms propres se retirent de la mémoire sur la pointe des pieds. Wikipédia est là désormais mais certains se refusent à y aller trop vite. Surtout ne pas encourager la paresse des neurones ! Avoir des rides au front n’oblige pas à en avoir au cerveau. Evidemment, il y a Alzheimer. Cette horreur joue auprès des personnes âgées le rôle de l’ogre auprès des enfants. On lui livre des combats en ligne à l’aide des mots croisés ou du Sudoku. Ou bien, comme Bernard Pivot, on se requinque avec la lecture, cette bonne vieille aussi Bernard Pivot "Goncourt, mon amour" La suite après cette publicité Autrefois, c’était presque une marâtre. Pour Apostrophes », il fallait engloutir des centaines de pages par semaine. A la présidence du Goncourt, l’été tournait à l’épreuve de force. Aujourd’hui, c’est une nymphe. Il n’a plus que sa chronique du Journal du dimanche ». C’est d’ailleurs un paradoxe qui le laisse rêveur quand on est jeune et qu’on a la vie devant soi, on est toujours pressé ; devenus vieux, quand l’avenir nous est mesuré, on prend tout son temps. Bizarre. Mais pas désagréable on savoure vite la lenteur. Si les autres s’agitent, grand bien leur fasse. La suite après cette publicité Lire aussi Bernard Pivot bouillonne de questions Comme disait Balzac, les vieillards sont des gens qui ont dîné et regardent les autres manger. Inutile de s’énerver. Pivot, par exemple, était né impatient. Ça lui est passé. Plus question pour lui de s’échauffer à tort et à travers. Il faut se tenir soi-même à l’œil. Avec le grand âge, les qualités se bonifient, tout comme les défauts s’aggravent. Très bonne raison pour ne pas se laisser aller. La suite après cette publicité La suite après cette publicité Vous ne ferez pas dire à Pivot que c’était mieux avant. D’abord parce qu’il trouve l’affirmation idiote ; ensuite parce qu’elle trahit trop vite son vieux con ». Cela dit, la politesse ancienne lui manque. Et, contrairement à l’époque, il ne hisse pas la dérision au rang de vertu hygiénique. Il se demande même si, autrefois, on n’avait pas plus de considération pour les vieux. Peut-être aussi parce qu’il y en avait moins. Promis il va y réfléchir. Mais plus tard. Pour l’instant, il sort un nouveau livre. Son sujet le quatrième âge. Je vous rassure rien du ronchon professionnel qui répand son venin. Rien non plus du papy philosophe qui prend tout avec Jurus, son personnage, 82 ans, a beau se tasser, avoir du mal à lacer ses chaussures, pester contre son ordinateur et trouver qu’il a parfois la tête aussi lourde que les jambes, il reste un parfait sosie de Pivot le bon vivant qui prend tout avec ironie mais ne se cache pas derrière son petit doigt. S’il faut appuyer là où ça fait mal, il va le faire. Et pas de pudibonderie, non plus. La littérature a souvent des pudeurs de petite cuillère dès qu’elle aborde la sexualité des gens âgés. Rien de tel. Ce Jurus a l’œil et le bon. Il voit tout des huit copains et copines dont il parle dans son livre. Et il dit tout. Ça fait beaucoup de bien. Une vraie bourrasque de fraîcheur et d’ironie dans une année plombée par l’atmosphère d’Ehpad qui s’est abattue sur l’ est allé interroger l’auteur. Lui a 85 ans. Et, avec ça, toujours la bougeotte. C’était ma quatrième interview avec lui en vingt ans. Eh bien, c’était à une quatrième adresse. Il ne change pas. Comment fait-il ? Réponse en 220 pages. J’écris pour garder l’esprit vif, joyeux et curieux Paris Match. A quel âge êtes-vous devenu vieux ? Bernard Pivot. Le jour de mes 80 ans. Je me suis dit que j’entrais dans le grand âge. Avant, je n’y avais jamais pensé. Là, j’ai songé que ma vie aurait une fin. Un drôle d’effet. Mes 80 premières années étaient passées comme une lettre à la poste. Je me suis dit “chapeau !” Mais des amis sont partis. Certains avaient mon âge. Je me consolais en me disant que chaque année a son quota de départs et que le leur me laissait un répit. Mais que tout cela passe vite. J’en suis à 85. Et, croyez-moi, 85 ce n’est pas 82. C’est comme entre 7 ans et 10 ans. Chez les vieux, c’est comme chez les tout jeunes. Les petites différences deviennent énormes. "J’évite de râler pour ne pas avoir l’air bougon" Est-il dur d’être un vieux monsieur ? On sent son âge. Tout vous inquiète. Parfois le corps en a marre. Votre moi médical s’empare du moindre pépin. C’est pourquoi j’écris. Pour garder l’esprit vif, joyeux et curieux. Diriez-vous qu’il n’a jamais été aussi facile d’être vieux ou que ça n’a jamais été aussi frustrant ? Les deux, bien sûr. Molière est mort à 51 ans, épuisé. Aujourd’hui, c’est la force de l’âge. Ça allonge l’espoir. Le jeunisme, en revanche, peut être blessant. C’est le nouvel apartheid. Dès qu’on parle de vous dans un journal, on donne votre âge. On ne signale ni vos qualités, ni vos défauts, on commence par votre fiche d’état civil."Les tweets peuvent être un enfer. Et un enfer dangereux. " Est-ce que ce sont vos qualités qui s’épanouissent ou vos défauts qui s’aggravent ? Mon grand défaut était l’impatience. Je la maîtrise beaucoup mieux. Mais, surtout, j’évite de râler pour ne pas avoir l’air bougon. Il faut n’avoir pas connu les années 1940 pour croire que c’était mieux avant. On passe vite pour un vieux con. Et les jeunes filent à tired’aile. A juste titre. Vous n’avez pas de nostalgies ? Si, naturellement. Certaines pâtisseries, par exemple, comme les “conversations”, un gâteau qui a disparu. Et, plus sérieusement, une forme de rapports entre les hommes et les femmes. Aujourd’hui, la galanterie est presque une prise de risque. On est vite soupçonné de mépris ou d’agression sexiste. Mais, d’un autre côté, que d’avantages ! L’ordinateur simplifie tellement la vie. Je me rappelle, dans les années 1950, quand je retrouvais Bouvard à minuit au marbre du journal pour dicter nos papiers directement aux linotypistes. Et puis quels plaisirs dans la presse ! Les patrons ne sont plus par-dessus votre épaule. On est plus libre de ses mouvements, de son temps, de ses jugements. En revanche, les tweets peuvent être un enfer. Et un enfer dangereux. Pour moi, quand on est journaliste, on ne balance pas n’importe quoi."En me cachant derrière les neuf personnages du livre, j’aborde des thèmes délicats que je n’aurais pas traités si j’avais parlé de moi" Etes-vous devenu une personne fragile ? J’ai toujours été prudent. Quand je jouais au foot, en milieu de terrain, à l’époque on disait qu’on jouait inter », je me rangeais des voitures quand j’affrontais les grosses brutes qui cassent du bois. Donc je le suis resté. Le confinement ne m’a ni gêné ni vexé. De toute façon, j’ai vécu confiné des dizaines d’années. Je lisais du matin au soir. C’était ma vie. Pourquoi avoir écrit un roman plutôt qu’un essai allègre sur le grand âge ? Disons que c’est une chronique romanesque. Sans doute ai-je choisi cette formule par pudeur. Je ne voulais pas parler de ma santé. En me cachant derrière les neuf personnages du livre, j’aborde des thèmes délicats que je n’aurais pas traités si j’avais parlé de moi. La sexualité, par exemple, est un vrai tabou en littérature. Je n’ai pas de souvenirs de bons livres sur ce thème. Peut-être un ouvrage japonais sur un vieux couple. Me cacher derrière les copains de ce livre était très amusant. Un dédoublement excitant pour l’esprit."Ce qui fait peur, c’est la vraie solitude. Celle qu’on ne partage avec personne." Avez-vous peur d’entrer un jour dans un Ehpad ? J’espère y échapper. Je suis dans une situation privilégiée car j’ai deux filles que j’aime et qui m’aiment. Tant mieux car je dois dire qu’au printemps dernier le spectacle des caravanes de cercueils sortant de ces établissements était saisissant et affreux. Parfois, en plein sommeil, j’y songe. Mes personnages, eux, se félicitent de n’y être pas. Ce qui fait peur, c’est la vraie solitude. Celle qu’on ne partage avec personne. Et puis le délabrement, le Trafalgar personnel. Comment imaginez-vous votre mort idéale ? Assis dans mon canapé, et tout s’arrête. Ou bien, en train de relire un de mes auteurs préférés, un Colette, un Voltaire, un Baudelaire ou un Giono. Avec, en fond sonore, un concerto de Mozart. Si vous rencontrez Dieu, qu’espérez-vous qu’il vous dise ? “Ah, tiens, c’est vous Pivot. Je vous attendais depuis longtemps. Pourriez-vous m’expliquer enfin la règle des participes passés des verbes pronominaux ?” Comme je n’en serai pas capable, peut-être me renverra-t-il enquêter sur le sujet. © Mais la vie continue », de Bernard Pivot, éd. Albin Michel, 224 pages, 19,90 euros. Âgéde 25 ans, mon fils Victor connaît Bernard Pivot, pourtant né en 1935, et l’apprécie ! Normal : enfant, il regardait Bouillon de culture, sacro-sainte cérémonie du vendredi soir, en
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